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Pour contrecarrer toutes les critiques préemptives reçues depuis l’annonce du jeu, les développeurs reçoivent les journalistes de 1UP pour une vidéo de présentation de vingt minutes (alors que le développement du moteur graphique n’est visiblement pas assez avancé pour ce genre de preview publique). Et, à ma grande surprise, j’en ressors presque convaincu que Societies est effectivement une évolution tout à fait digne de SimCity.

Je ne vais pas vous traduire toute la présentation, mais en resserrant un peu le zoom sur les habitants (et vraiment un tout petit peu, ça ressemble toujours à la gestion d’une vile entière) il se pourrait bien qu’on obtienne le mix ultime de SimCity et Civilization (plutôt que les Sims), avec le choix d’orienter sa politique selon divers axes, entre George Orwell et Disneyland en passant par le Buffyverse — ce qui est vraiment l’aboutissement de plusieurs décennies de SimCity où l’on devait choisir combien placer de commissariats ou d’hôpitaux dans sa ville, et on regrettait parfois que les implications politiques et sociétales de ces décisions ne marquent pas plus l’évolution de la cité. En tout cas, c’était mon cas — mais je ne suis pas forcément un bon exemple, je me suis toujours lassé assez vite des SimCity auxquels j’ai joué.

Ce qui fera ou défera le jeu, au final, sera de voir à quel point les développeurs tiennent leur promesse que les mécaniques du jeu seront “non-judgmental,” c’est-à-dire qu’il doit théoriquement être possible d’avoir tout autant de succès (financier, du moins) en créant une société totalement fasciste qu’en inondant la ville de clowns et de bonbons.

Soit dit en passant, en ce qui me concerne, je ne suis pas sûr que ça me rendrait vraiment heureux s’il y avait des clowns et des mimes à tous les coins de rue dans Paris.