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Ca a fait le tour des blogs hier, la PS3 est un succès inattendu en Europe (inattendu par rapport au contexte international, au buzz général, et au four de la soirée de lancement) : Sony en a déjà vendu 800 000. Et, attention, d’après leur annonce, il s’agit bien de ventes au consommateur (“sell-through”), pas aux revendeurs (“shipment”).

Si la distinction est importante, c’est que j’écoutais justement la veille un podcast (EGM Live, je crois) expliquant que les chiffres de ventes ne veulent plus rien dire parce qu’il s’agit le plus souvent des ventes aux distributeurs ; il n’y a rien de plus facile que de manipuler ces chiffres, et ils le sont de plus en plus.

Microsoft aurait ainsi saturé le réseau de distribution fin 2006 pour atteindre l’objectif de 10 millions de consoles qu’ils s’étaient fixé au lancement — au point que le stock de Xbox 360 bloquées chez les revendeurs serait la principale raison pour laquelle Microsoft tarde à mettre à jour la plateforme avec le fameux processeur 65 nm et autres améliorations (si la console évolue, il faudra faire quelque chose de ces invendus — d’ailleurs, il serait logique que les revendeurs aient accepté de stocker plus que nécessaire en échange de la promesse qu’ils auraient le temps de les vendre avant une éventuelle mise à jour).

Que viendrait faire l’Elite dans cette stratégie ? C’est simple, elle rassure les acheteurs potentiels : pas de raison d’attendre, vous pouvez acheter tranquillement une Core ou une Premium, il n’y aura pas de baisse de prix ni de nouvelle 360 avant un moment, pas de nouveau processeur, pas de port HDMI, pas de disque dur plus gros pour le même prix. (Ce qui n’est pas tout à fait faux, du coup, si on part du principe que la mise à jour n’arrivera qu’après écoulement de tous les invendus.)