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11 apr. 2008

Preview : Ninja Gaiden II (360)  

Beaucoup de joueurs intéressés par Ninja Gaiden II auront joué au premier — et ceux-là ne seront pas déçus, puisque le deuxième est plus beau, gère mieux la caméra et propose de l’avis général un gameplay tout aussi évolué. Mais, en ce qui me concerne, je n’ai jamais eu de Xbox, et le seul jeu avec lequel je puisse comparer est God of War (qui n’est pas exactement la même chose, évidemment, mais pas hyper différent non plus), donc je ne pourrai donner l’avis que d’un nouveau-venu.

Le nom de Ninja Gaiden est reconnu pour la qualité des combats, et maintenant je sais pourquoi : c’est difficile, le button-mashing à l’aveuglette est clairement pénalisé, et on est du coup d’autant plus satisfait d’arriver au bout d’une heure à ne pas se faire tuer par les ennemis les plus basiques. Mais il faudra plus de temps que ça pour vraiment maîtriser les combats, et les deux fois où je suis arrivé sur un boss de fin de niveau j’ai fini par abandonner la console à des mains plus expertes (qui n’y sont pas mieux arrivées que moi, et ont finir par relancer le jeu du début, ce qui ne m’a pas peu fait plaisir). En bref, et de manière totalement subjective : c’est rare qu’un gameplay soit à la fois difficile et suffisamment précis pour que j’aie immédiatement envie d’appronfondir plutôt que d’abandonner ; comme l’ont dit beaucoup d’autres articles sur Ninja Gaiden, il s’agit d’un jeu où on ne meurt pas par manque de chance ou à cause de l’imprécision des contrôles, mais parce qu’on a besoin de s’entraîner plus pour progresser.

Quand je dis qu’on ne meurt pas à cause des imprécisions du jeu, c’est quand même un peu un miracle : la caméra semi-automatique est souvent plus que frustrante (je n’ose imaginer ce que ça devait être dans le premier, si celle-ci est une amélioration) et il n’est pas rare de devoir combattre à l’aveugle — parce qu’il n’est pas envisageable de lâcher les boutons pour orienter la caméra avec le stick droit quand on est au milieu d’une mêlée de zombies ninjas mutants ou je ne sais quoi. (C’est qu’ici on n’est pas dans Assassin’s Creed, quand plusieurs ennemis vous entourent ils ne tirent pas à la courte-paille pour savoir qui va attaquer.) God of War règle le problème en fixant la caméra dans le décor, ce qui libère le stick droit pour faire quelque chose de plus constructif ; Ninja Gaiden II compense avec une forme d’auto-lock sur les ennemis qui fait qu’on se retrouve régulièrement à attaquer l’ennemi de gauche alors qu’on pousse le stick à droite. Certes, ça fonctionne, mais je préfère quand même largement la solution God of War. (On ne sait jamais, la caméra sera peut-être encore un peu débuggée d’ici la sortie, mais je ne m’attends pas à ce que les problèmes disparaissent complètement.)

Passons aux généralités. Les graphismes sont corrects, mais sans plus — curieusement, ils sont très photogéniques en screenshots, mais ça va tellement vite qu’à l’écran on ne remarque plus que les décors propres et vides ; c’est assez joli, mais ça donne plutôt l’impression d’un jeu old-gen porté en haute-définition qu’une vraie création next-gen. Le son, je n’étais pas en situation propice à juger (et comme je n’ai pas de 5.1 chez moi je ne le serai jamais vraiment, de toute façon). La disposition des contrôles au pad, sans problème (ce serait juste plus pratique de mettre le mini-menu d’utilisation des objets et sorts sur une des gâchettes libres). L’histoire, aucune idée. Les armes, je n’ai pas joué assez longtemps pour dire. Juste une mention spéciale aux checkpoints… manuels, et parfois à moitié cachés — putain de jeu à l’ancienne de développeur japonais.

Ninja Gaiden II n’est pas parfait, et ne sera pas jeu de l’année (de toute façon, le trophée est déjà gravé au nom de GTA IV) ; mais il n’y aura pas de God of War (next-gen) en 2008 et je n’ai pas aimé Devil May Cry, donc dans sa catégorie il devrait plutôt bien se tenir. C’est que le plus important reste toujours le gameplay, la satisfaction qu’on éprouve à manier l’épée, le bâton, les shuriken et tout le reste, à démembrer des ennemis et à faire gicler le sang (mais alors beaucoup, beaucoup de sang). Et, à ce niveau, Ninja Gaiden II assure. J’ai hâte de l’avoir dans ma console, même s’il promet dans les 30 heures de jeu en difficulté normale pour un joueur moyen (dont la moitié, sans doute, à chercher les points faibles des boss — et, pour ça, il y a Google) et que je ne pense pas être capable de tenir la longueur. Je gère mal la frustration.

En attendant, si je vois un Ninja Gaiden, premier du nom, à cinq ou dix euros dans un magasin, il y a des chances que je ne résiste pas. (D’après le site de Microsoft, il tourne sur Xbox 360.)

 

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