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27 mar. 2007

Crackdown  

L’inconvénient du jeu vidéo par rapport aux films, quand on est simple blogueur et qu’on ne reçoit pas de versions presse des jeux, c’est qu’on ne peut pas finir le jeu et publier une critique le jour-même de sa sortie. Alors, voilà, Crackdown est sorti depuis… wow, un mois ?! et ça devient de plus en plus difficile de se motiver à écrire une longue critique bien détaillée et argumentée.

Du coup, on va faire (relativement) bref : Crackdown, c’est super cool, jouissif, fun, un jeu indispensable pour tout possesseur de 360. Sauter de toit en toit, faire exploser ses ennemis par grappes au bazooka, réquisitionner des voitures de sport ou des blindés de l’armée russe… qu’est-ce qu’on pourrait demander de plus ? Oui, plus de contenu. Enfin, plus de boss, ou d’énigmes, ou quelque chose qui relie tout ça ensemble — parce que, niveau contenu, design des îles, etc., on n’a franchement pas à se plaindre, c’est superbe et incroyablement détaillé. Il manque juste un peu plus d’épaisseur, le petit quelque chose qui en ferait un vrai bac à sable avec un univers tangible, plutôt que “juste” un excellent jeu de plate-formes en 3D.

C’est que, dans Crackdown, on se sent vite seul. On ne s’y attendrait pas quand on voit la horde de figurants, les nuées d’ennemis, la circulation ininterrompue dans les rues, mais au bout d’un moment j’ai paradoxalement retrouvé le même sentiment de solitude angoissante que dans Shadow of the Colossus (oui, il y a pire, comme comparaison), comme une ville-fantôme peuplée de robots animatroniques (et la musique — excellente, comme l’ensemble de la bande son — en rajoute dès qu’on grimpe en haut d’un immeuble). Oui, les passants et les policiers ont un jeu de répliques assez étendu et bien pensé (dont les limites ne sont pas aussi vite apparentes que celles de la voix off, qui est très cool au début mais radote au bout d’un moment), mais le principal défaut, finalement, est peut-être bien que le seul contact possible passe par la semelle des bottes du “héros” (qui n’a pas de nom, non plus). Si Cliffy B (le designer de Gears of War, pour ceux qui ne suivent pas) dit qu’on aime naturellement les shooters parce qu’on peut “toucher” tout son environnement avec les balles de son fusil, ça marche quand même mieux quand on a l’impression d’avoir affaire à des êtres vivants. Et une chose toute simple pourrait améliorer ça : un mode en ligne à plus de deux joueurs — parce que personne dans ma liste d’amis ne joue à Crackdown, et que je n’ai pas envie d’inviter en tête-à-tête un inconnu chez moi (ou vice versa), alors qu’un simple mode versus, disons à quatre contre quatre pour ne pas étouffer le moteur (qui a tendance à ramer dans certaines séquences où il y a trop d’ennemis à gérer), suffirait à insuffler de la vie à cet environnement.

Quoiqu’il en soit, si vous avez une Xbox 360 et que, contrairement à Nobis, vous aimez vous amuser, Crackdown, en l’état et malgré ses limites (alors qu’un prochain téléchargement gratuit devrait améliorer le mode en ligne), est incontournable. Idéalement, je dirais qu’il vaut plutôt 40 € que 60 €, parce qu’il est relativement court et répétitif et que le mode en ligne ne compense pas autant que dans un Gears — mais, avec l’inclusion de la béta Halo 3, vous ne risquez pas de le trouver d’occasion avant la fin de l’année, et ça ne vaut vraiment pas la peine d’attendre.

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